Bâtisseurs de l’Ancien Monde, épisode IX

Imaginez.

Vous êtes un être supérieur à l’intellect survolté, détenteur de pouvoirs quasi-divins grâce à une technologie de pointe qui va de l’infiniment petit à l’infiniment grand, vous pouvez prévoir le mouvement des planètes, voyager entre les étoiles, prévoir leur naissance et leur extinction, créer la vie d’un tour de main et donner la mort d’un claquement de doigt, et d’un coup, vous êtes confrontés à une inéluctable fin du monde, face à laquelle vous êtes impuissant malgré votre puissance.

Avant de vous enfuir dans une autre galaxie pour voir si les géantes bleues y sont plus vertes, votre dernier geste envers les pauvres primates que vous laisseriez sur place serait probablement de leur laisser une capsule temporelle, ou un message clair, net, précis et aisément déchiffrable, mentionnant explicitement le danger auquel ils devront faire face un jour ?

Eh bien, non. Grâce à Patrice Pouillard, nous savons qu’il est préférable de dissimuler ce message pourtant vital dans une série de calculs absurdement compliqués, déchiffrables grâce à une successions de rapports géométriques alambiqués entre différents lieux de la Terre, nécessitant d’avoir inventé les satellites pour en avoir une vue d’ensemble.

Comme quoi, on peut être un alien surpuissant, et être con comme un meuble.

ÉPISODE IX

A l’épisode précédent, nous en étions donc restés à l’idée que l’homme trouvera conjointement les mêmes solutions s’il est confronté aux mêmes problèmes (en gros).

1:40:43 « …mais un autre lien défie cette hypothèse, tout autant que le temps et l’histoire. En 1965, Francis Mazières, un ethnologue français, évoquait un lien entre l’île de Pâques, le Pérou, et l’Égypte qui se trouvaient selon lui sur un équateur magnétique de la terre »

Sachant que, non, ni le temps ni l’histoire ne « défient » cette hypothèse que vous êtes encore et toujours incapable d’infirmer, qui c’est-y donc, l’invité du jour ? Francis Mazières ?

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… ok. Francis Mazières donc, c’est, ou plutôt c’était vu qu’il est décédé il y a plus de vingt-cinq ans maintenant, un archéologue et ethnologue français qui est tombé raide dingue de son champ d’étude: la Polynésie. Il a essentiellement bossé dans le Pacifique et en Amérique du Sud, a épousé une tahitienne, et écrit une ribambelle de bouquins. Mais il était aussi un gros fan de science-fiction et a vécu quelques temps sur l’île de Pâques, séjour d’où il a tiré son plus gros succès, Fantastique île de Pâques, en 1965 et dans lequel il développe effectivement des théories de plus en plus barrées concernant la venue d’extraterrestres sur Terre pour apporter la civilisation -et sur ce caillou minuscule paumé dans le plus gros océan du monde, et pas là où on trouvait déjà des populations humaines plus nombreuses, sinon c’est trop facile-.

Ce récit de voyage aux allures de révélation mystiques (eh, c’était pas les sixties pour rien) est donc pris comme… bah, un genre de preuve, par BAM et son équipe pour amener sur la table leur FAMEUX ÉQUATEUR PENCHÉ.

Sylvie se dépêchant d’enchaîner, on prendra donc le temps de s’interroger sur la pertinence de cette citation: en quoi ça prouve quoi que ce soit? Parce qu’il n’y a aucun fait scientifique avancé dans ce bouquin, aucune preuve palpable: Francis Mazières a exposé ses théories (soit-disant répétées d’après un vieux du village où il logeait, paye ta source) dans son livre, mais ça s’arrête là. A supposer que ce bouquin soit écrit au premier degré, il n’apporte rien qui prouve ce qu’il avance, hormis « promis juré on me l’a dit« . C’est donc plus que faiblard comme soutien.

Alors qu’à l’inverse, les analyses génétiques des fragments d’ADN prélevés sur des dépouilles de pascuans s’étalant entre le XIIe et le XIXe siècle ont prouvé que ce peuple est originaire de Polynésie et pas de Saturne.

Même chose pour les datations archéologiques qui remontent à tout casser à 1200 après J.-C.

« …en 1997, l’américain Jim Alison l’a baptisé le grand cercle »

Hopopop, on vérifie aussi. Jim Alison… c’est un célèbre inconnu, mais surtout l’auteur d’une théorie qu’il a effectivement nommée The Great Circle, et qui ressemble furieusement et oserais-je dire même trait pour trait à l’équateur penché de LRDP, ce qui signifie qu’en plus d’être des quiches interstellaires en méthodologie scientifique, ils ne sont même pas originaux et se sont contentés de mal repomper les travaux des autres, si je puis appeler ça comme ça.

Vous vous doutez de ce que c’est: un gigantesque cercle faisant le tour de toute la planète et qui relierait une ribambelle de sites historiques, Nazca, l’île de Pâques, Gizeh, Mohenjo Daro et blablabla, c’est complètement fumeux évidemment, mais ça a eu un succès fou dans la sphère pseudo-archéologique internationale, à tel point que c’est une des grandes références de Graham Hancock, et donc, forcément, de BAM et sa fine équipe.

Donc, l’équateur penché…

Apparté: si vous avez lu mon précédent débunk de LRDP, le chapitre qui va suivre va vous sembler étrangement familier, et pour cause: BAM se bornant ici à reprendre précisément le même discours idiot que celui proféré il y a sept ans dans LRDP, je suis contraint d’y répéter, moi aussi, à peu près les mêmes choses vu que la plupart des erreurs sont les mêmes (mais parfois, c’est pire).

01:41:19 « Partons de l’île de Pâques, orientons nous à 30 degrés et traçons une bande large d’une centaine de kilomètres »

STOP.

J’aurais voulu attendre un peu avant de balancer la sauce, mais décidément, même ça, ça ne va pas, dés le départ. Pardon, mais:

1/ Pourquoi à trente degrés, l’inclinaison? Qu’est-ce que qui vous a indiqué que ce putain de cercle DOIT être incliné à trente degrés par rapport à l’équateur terrestre, et pas à douze ou à cent trente? Et ne me dites pas que « sinon ça marche pas avec les autres sites dudit équateur« , sinon ça signifie que vous avez les réponses avant de vous poser les questions : encore une fois, votre méthodologie de travail est complètement foireuse.

2/ Pourquoi cent kilomètres? J’y reviendrai dans un instant, mais c’est le même problème que pour le cap que vous vous donnez: à part pour rejoindre une destination que vous aviez déjà trouvée et conçue auparavant sans en avoir les preuves, qu’est-ce qui vous fait dire qu’il faut qu’elle fasse CENT BORNES de large, c’est à dire pour mémoire plus de 4 fois la longueur maximale de l’île de Pâques ?

Evidemment, Sylvie ne donne aucune explication à ça, et le spectateur s’en moque, car le rythme du film ne ralentit pas et enchaîne tout de suite :

On passe donc par l’Amérique du sud et les sites de Nazca,Ollantaytambo, le Machu Picchu, Cuzco, Naupa Iglesia, Sacsayhuaman…

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… puis, leur équateur passe par les grottes de Tassili N’ajjer, l’Oasis de Siwa, Gizeh évidemment, Pétra, Ur, Persépolis, puis c’est le Moyen-Orient avec Mohenjo Daro, Khajuraho ; Pyay, Sukhotai, Angkor Vat, Preah Vihear, et on revient dans le Pacifique avec Aneityum (Nouvelle-Calédonie), et enfin l’île de Pâques.

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Hmmmmmmmmmmmggnrn…

VOUS AVEZ FUMÉ LA MOQUETTE ?

Bon alors, si vous vous rappelez ce que j’avais dit la dernière fois, le premier truc qu’on constate en arrivant à la première étape du voyage dudit cercle, c’est qu’ils ont changé leur liste entretemps: les sites de Paratoari et du chandelier de Paracas ne figurent plus sur leur liste, mais ils y ont ajouté en revanche le site de Naupa Iglesia.

Allez savoir pourquoi ces changements surviennent, rien n’est expliqué.

Ensuite, ils cherchent a impressionner le spectateur un peu bébête en faisant la liste des sites historiques survolés par cette ligne stupide, sauf qu’ils ne donnent JAMAIS le moindre critère de sélection. Qu’est-ce qui justifie la présence de tel ou tel site sur cet équateur ? Ça n’est jamais expliqué là non plus. Tous ceux dont ils ont parlé précédemment y figurent, mais ça c’est un minimum; sauf qu’eux-mêmes ne précisent pas quel lien ils peuvent avoir, sorti de leurs élucubrations sur les grosses pierres massives avec lesquelles les bâtiments qui les composent sont construits.

On pourrait se restreindre à la présence de ces « grosses pierres massives » sur un site pour composer cette liste, sauf que dans ce cas, ça ne marche pas: les lignes de Nazca ne sont que des dessins tracés sur le sol poussiéreux d’un désert, et rebelote pour Naupa Iglesia où la seule particularité locale, c’est que la roche de la grotte soit taillée directement dans la masse; même chose avec Tassili N’ajjer et Siwa où on ne trouve absolument pas ce genre de gros blocs de pierre.

Donc, il faut partir du principe que le seul dénominateur commun de cette liste, c’est qu’il s’agit d’un ouvrage « trop compliqué à faire sans outil »™, ce qui en plus d’être débile, est mensonger et surtout, hyper, méga, ultra FLOU. On peut faire rentrer à peu près n’importe quoi dans cette sélection avec un critère d’entrée aussi vague !

Et c’est ce qui fait, donc, que beaucoup voire la plupart des sites de cette liste débile n’ont rien de particulier et aucun ouvrage en pierres massives !

Pire, certains de ces sites n’étaient même pas cités dans le film auparavant, on ne sait pas du tout ce qu’ils foutent là; rien ne justifie leur présence et évidemment, on en entendra pas reparler ensuite: on cherche encore ce que les grottes de Tassili N’ajjer ou la cité de Pétra viennent faire ici.

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Mais il y a pire.

Comme vous le savez certainement et comme je me suis déjà échiné à l’égosiller l’année dernière, un équateur, c’est une ligne I-MA-GI-NAIRE.

Ça n’existe pas, ça n’a aucune consistance vis-à-vis de la Terre, c’est une putain de vue de l’esprit géographique et RIEN d’autre!

Par conséquent, ça n’a pas de profondeur, pas de hauteur, pas de consistance ou d’odeur, et surtout, PAS DE LARGEUR.

A partir de là, lui en donner une uniquement pour écoper à toute vitesse dans la vieille chaloupe pétée qui leur sert d’argumentaire, ça n’a aucun sens.

Mais, pire: non seulement lui donner une largeur est absurde, mais comme je l’ai dit plus haut, pourquoi CENT kilomètres, et pas 200, ou seulement trente ?

Ça n’est pas fait au hasard: de la même manière que ces fumiers ne devaient prendre en compte la force de travail que d’un seul et unique ouvrier pour aboutir à leur calcul débile de 2 minutes 30 par bloc pour la construction de la pyramide de Khéops; ici, ils doivent absolument élargir leur équateur à cent kilomètres de large pour qu’il soit suffisamment vaste pour passer au-dessus des sites dont ils parlent.

Si on ne le fait pas, eh bien, ça donne ça :

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Et encore, ça n’est même pas suffisant! J’allais presque l’oublier, mais il devient quoi dans tout ça, le site de Tiwanaku avec lequel ils nous ont bassiné tout un chapitre ?! Vous savez, les gros H en pierre, les blocs de calcaire qu’on savait-pas-tailler-sans-outils-modernes-gnagnagna ?

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Ah quand même, 500 bornes! Voilà qui est cocasse.

Mais je n’ai pas fini de tirer sur l’ambulance au lance-roquettes. D’abord, ils ne précisent jamais leurs points de références, où est censé passer précisément leur équateur, ce qui fait que le tout reste bien flou.
Et enfin, ce gloubi-boulga grotesque de sites liés par des critères de sélection à la limite de l’aléatoire ne constitue que ceux qui se trouvaient sous le tracé de cet équateur.

Or, qu’est-ce qui se passe si on prend les mêmes qu’eux ? Je sais pas, au hasard, la liste des sites historiques dont la pierre est taillée dans la masse, comme à Naupa Iglesia ?

Avec cette base de donnée, ça donne des sites comme Amaru Muru, une porte sculptée dans la roche au bord du lac Titicaca. Problème, c’est encore à 400 kilomètres de leur équateur, donc, forcément, ce site n’existe pas pour eux !

Ou encore la Cobata, une tête olmèque sculptée dans la pierre, située à Santiago Tuxla, au Mexique. Ah mais non, ‘marche pas non plus vu que là, c’est à plus de 4 300 kilomètres! Des Anciens Bâtisseurs qui se sont perdus en route, il faut croire.

Bon, alors changeons de type de site ? Si on prenait les géoglyphes ! Tiens, voilà le cerf de Zyuratkul:

Aaaah mais non, ça marche toujours pas: c’est dans l’oblast de Chelyabinsk, en Russie! Là encore, absolument pas sur le tracé de leur équateur ! Pourtant, les Zanciens Bâtisseurs® ne devraient pas avoir eu trop de mal à se repérer sur une carte pour tracer leurs sites !

Et ainsi de suite ! Vous l’aurez compris, cet équateur est une énorme arnaque, probablement le plus grossiers des mensonges de cette immonde film puant de désinformation, et probablement celui qui embobinera le plus facilement ses adeptes, puisqu’il leur présente un équateur avec une jolie liste de sites, qui sont effectivement tous situés sous son tracé, mais sans jamais laisser le temps au spectateur de se rendre compte qu’il doit absolument faire 100 km de large pour les recouvrir, que rien ne détermine précisément les critères de la liste et qu’il ne fait que relever ceux qui sont sous son tracé par la force des choses, et absolument pas tous ceux qui rentreraient dans leurs propres critères !

01:42:34 « dans cet alignement ce ne sont pas les dates de construction des sites qu’il faut considérer, car certains sont éloignés de plusieurs siècles ou millénaires mais plutôt leur localisation »

Oh que si, qu’il faut les considérer. J’y venais justement : on vient de voir que leur emplacement est systématiquement mensonger vu qu’aucun de ces sites n’est réellement situé sur leur ligne; mais effectivement, il y a aussi la question de leur datation !

Datation qu’ils n’évoquent même pas, et pour cause : l’île de Pâques n’a pas été colonisée avant le Moyen-Âge, alors que Persépolis a été fondée par le roi perse Darius à la fin du VIe siècle avant J.-C.; donc aucun rapport avec les Pascuans et encore moins avec cette civilisation de bâtisseurs imaginaires qu’ils nous resservent à toutes les sauces !

Idem pour Mohenjo-Daro, dont la civilisation de l’Indus a jeté les fondations durant le IIIe millénaire avant notre ère, ou la ville mésopotamienne d’Ur, que Bam cite et dont les premières baraques ont été construites au moins deux mille ans avant celles de Mohenjo-Daro !

Je pourrais continuer comme ça avec pratiquement TOUS les sites de cet équateur penché: à de rares exceptions près, ils n’ont jamais été contemporains les uns des autres et surtout pas par leur fondation.

Et je rappelle qu’on cherche toujours le rapport qu’ils ont avec leur théorie ! Parce que comme dit plus haut, ces sites n’ont pour la plupart aucun mégalithe digne de ce nom, aucune pierre taillée qu’on puisse attribuer à leur civilisation d’atlantes imaginaires, rien, que dalle ! Les grottes préhistoriques de Tassili N’ajjer ne comportent « que » des peintures rupestres datant du Ve millénaire avant J.-C.; Persépolis était la capitale des Perses achéménides jusqu’à ce qu’Alexandre le Grand ne la rase jusqu’aux fondations pour faire comprendre aux locaux que c’était lui le nouveau patron ; le temple de Preah Vihear est un joyau de l’architecture cambodgienne mais n’a rien non plus de spécial dans le contexte qui nous intéresse ! Et la cerise sur le gâteau, c’est qu’ils citent l’île d’Aneytium en Nouvelle-Calédonie, probablement parce qu’ils ont vu passer ça sur Google Images:

… des ruines que ces abrutis ont probablement pris pour d’autres stations-services pour vaisseaux spatiaux atlantes ou j’sais pas quoi, sauf qu’en faisant une petite recherche, ils se seraient aperçus que ce sont les ruines des établissements missionnaires chrétiens ayant colonisé l’île à partir de 1848 !

01:42:41 « sachant que la plupart ont été bâtis et rebâtis sur les ruines d’anciens temples »

Et un double mensonge + sophisme ! Non seulement vous trouverez difficilement des cités qui n’ont jamais comporté d’espaces dédiés au sacré et ce, quel que soit le continent ou l’époque (donc à partir de là, oui, des temples vous en trouvez des brouettes entières alors que selon vous ça devrait être une particularité), mais en plus, sur vos vingt sites, on en trouve tout juste la moitié qui aient une quelconque fonction religieuse :

Sacsayhuaman était une forteresse avec une probable fonction liturgique, donc admettons ; Siwa a comporté un ou plusieurs temples dédié au panthéon égyptien puis grec ; Pétra, Ur, Khajurâho, Persépolis, Pyay, Sukhotaï et Mohenjo Daro étaient des capitales ou des cités majeures, donc elles comportaient obligatoirement des structures religieuses et Angkor Vat et Preah Vihear étaient, elles, des temples.

Ca fait onze sur vingt ; les neuf autres n’ont aucun rapport avec cette activité : on est donc assez loin de « la plupart »; mais le plus beau, c’est que même ces onze sites ne collent pas avec votre description : ils ont comporté des temples, mais les seules qui aient été rebâtis sur leurs propres ruines au fur et à mesure de leur abandon puis de leur reprise, c’est Pétra, Ur, Sukhotaï et Khajurâho: tous les autres ont été construits ex nihilo !

Et même si c’était vrai, qu’est-ce qu’est censé vouloir signifier ou prouver la présence des « anciens temples » ? Vous avez une liste toute faites du vocabulaire du champ lexical du mystère pour épater les couillons ?

C’est parti pour les rapports géométriques de l’espace !

« voyons d’abord les rapports de proportions entre quelques de ces sites. Au nord au centre, regardons la Terre vue de dessus. Le cercle rouge qui l’entoure est notre grand cercle »

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01:42:59 « la distance Angkor Vat-Nazca est égale à la distance Mohenjo-Daro-île de Pâques. La distance Angkor Vat – Mohenjo-Daro est égale à la distance Mohenjo-Daro-Gizeh et à la distance Nazca-Île de Pâques. »

Eh bien, on va vérifier ça. La distance Angkor Vat-Nazca, donc, ça fait…

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STOP, STOP, STOP.

Vous n’avez pas l’impression qu’il y a un tout petit truc qui manque, là? Un problème que j’avais déjà pointé auparavant: pas une seule fois ils ne se soucient de la première étape qui devrait les préoccuper pour faire ce genre de mesures en admettant qu’elle aie du sens; c’est de prendre des points de références.

Pour parler plus clairement, vous les prenez à partir d’où, vos mesures ?! Le premier truc que ferait n’importe quel étudiant en topographie, c’est-a-dire pas vous, c’est de se soucier du point d’où il fera partir son équateur penché! Prenons l’île de Pâques, justement:

Cette foutue île fait quand même 166 kilomètres carrés, alors d’où il part, votre équateur? Du mont Terevaka? De l’aéroport international? Du volcan Puakatike? Du bistrot du coin, ou d’une des 1042 statues moaï qui sont sur l’île ?? Et si oui, POURQUOI ?

Vous aurez le droit d’y redire que je suis un casse-couilles qui chipote pour rien, mais les maths, c’est néanmoins une science exacte, et le résultat que vous obtiendrez ne peut avoir que deux valeur: soit il est bon, soit il est faux. Décalez vos points de références d’un seul mètre, et vos distances ne seront plus égales à que dalle !

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– Ma, jefe, peut-être qu’ils peuvent accepter une marge de tolérance en arrondissant au kilomètre ?

Certes, mais dans ce cas, pourquoi ils ne le disent pas ? D’ailleurs, pour la plupart des sites ça ne suffirait même pas, vu qu’ils se contentent de dire que cet équateur à la con va de tel endroit à tel endroit, mais comme la plupart d’entre eux ont tendance a être assez vastes, ça fausse tout ! L’île de Pâques fait 166 km², Pyay une quinzaine, Sukhotaï en fait 70, et ainsi de suite !

Et de la même façon que la plupart des sites de cet équateur n’ont aucune raison valable d’y être, ils n’expliquent pas non plus par quel point précis est censé passer ladite ligne, ni au nom de quoi.

Bref, là encore, leur méthodologie est aberrante et ce qu’on constate avant même de considérer leurs rapports de distances, c’est qu’ils entretiennent un bon gros flou qui va bien autour de leurs affirmations puisque contrairement à LRDP, maintenant ils ne se donnent même plus la peine d’avancer des chiffres concernant ces distances ; ils se contentent de dire que telle distance est égale à une autre.

Comment faire pour vérifier, dans ces conditions ? Eh bien, on se débrouille avec les moyens du bord : même si cette façon de bosser me colle des frissons dans le dos, on va tout simplement prendre les points donnés par Google Maps, et vu l’imprécision du truc, accorder une marge de cinq kilomètres d’erreur. Non, allez: dix, parce que je suis extrêmement généreux.

DONC. Angkor Vat-Nazca, ça serait égal à la distance Mohenjo-Daro – Île de Pâques  ?

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Eh bah non: la première distance est égale à 19 832,14 kilomètres et la deuxième à 19 765,36, soit plus de 67 kilomètres d’écart, mettons 45 en comptant une généreuse marge de chaque côté: donc, c’est FAUX.

Ensuite! Angkor Vat – Mohenjo-Daro , qui serait rigoureusement « égal à la distance Mohenjo-Daro-Gizeh ET à la distance Nazca-île de Pâques « 

Sauf que là aussi, quand on vérifie:  Angkor Vat – Mohenjo-Daro, ça fait 4 014 km, Mohenjo-Daro-Gizeh, ça fait 3 607,34 km, et Nazca-île de Pâques, ça fait 3795,26 km, soit respectivement 407 et 219 kilomètres de différences, et vous aurez compris qu’avec une erreur pareille, on peut tout de suite oublier la marge d’erreur que je leurs accordais!

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Mais ce n’est pas fini ! Accrochez-vous: maintenant, on va faire exactement la même chose, mais avec le nombre d’or.

01:43:05 « Je pense qu’à ce stade de l’enquêté personne ne sera surpris de voir apparaître le nombre d’Or. La distance Angkor Vat – Gizeh multiplié par le nombre d’or égale la distance Gizeh-Nazca, et la distance Gizeh-Nazca multipliée par le nombre d’or égale la distance Nazca-Angkor Vat »

C’est parti! Angkor Vat – Gizeh, ça fait 7620,40 km; soit 12 329 kilomètres une fois multiplié par le nombre d’or.

Sauf que comme vous vous en doutez, Gizeh-Nazca, ça ne fait que 12 365,52 kilomètres, donc c’est encore faux (même avec la marge que je leur accorde), même si c’est de peu!

Et enfin, cette dernière distance multipliée par le nombre d’or (1,618); ça donne 20 006 kilomètres, et Nazca-Angkor Vat, ça fait 19 832 kilomètres, soit plus de 170 bornes de différence.

SERGIO, MON LANCE-FLAMMES.

On le constate donc, non seulement les rapports de distance avancés par BAM et son équipe réussissent a être systématiquement faux, mais il y a encore au moins deux énormes erreurs à relever dans ce gloubi-boulga de chiffres.

Primo, ils jettent au visage du spectateur cette succession de distances pour l’abrutir encore un peu plus, sans se préoccuper une seule fois de justifier le choix de leurs sites: ça sert à quoi de nous bassiner avec cet équateur qui n’existe pas et composé de VINGT sites historiques, si vous n’en prenez que CINQ ?!

Ils deviennent quoi dans tout ça, Cuzco, Sukhotaï, Persépolis ou Tassili Najjer ?

Secundo, mettons que nous soyons dans un monde parallèle ou toutes ces affirmations seraient vraies:

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Quel est le réel argument derrière ces rapports de distances ?! Même si c’était vrai, qu’est-ce qu’on est censé comprendre en entendant que tel site est égal à un autre ? C’est complètement idiot, vous avez eu une révélation divine dans l’avion ? Ou alors c’est encore votre informateur secret qui vous l’a dit mais sans vous confier quel intérêt ça avait ? Qu’est-ce qui vous fait dire qu’un rapport de distance entre un site et un autre est censé signifier telle ou telle chose ? Pourquoi une distance et pas une figure géométrique, par exemple ?

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Non parce que sans ça, toute cette séquence est complètement vide ! Pour ceux qui avaleront ces mensonges, ça va paraître complètement dingue que Angkor Vat-Gizeh soit égal à la racine carrée du périmètre de la salle de bains de Grimault; mais pas une seule fois ils ne penseront à se demander quel message concret c’est censé transmettre !

Le problème, c’est que les mathématiques sont une science exacte, mais qu’on peut faire dire absolument n’importe quoi à leurs résultats, et ainsi manipuler son auditoire; et c’est un exemple parfait de manipulation auquel on assiste ici.

Prenez des rapports de distances entre une poignée de sites choisis au hasard sur la Terre, additionnez-les, multipliez-les, divisez-les, rajoutez des proportions arithmétiques comme le nombre d’or ou Pi si vous galérez un peu, et avec les centaines voire les milliers de résultats possibles que vous allez obtenir, statistiquement vous arriverez toujours à obtenir quelque chose d’un poil intriguant que vous pourrez agiter comme une preuve de l’existence de ces aliens bâtisseurs.

Ah tiens, en parlant de ça: pourquoi le nombre d’or, justement ? Pour qu’il intervienne dans l’équation, il doit y avoir une bonne raison ? Pourquoi lui et pas Phi  ? On n’en sait rien, vu que là aussi, ils ne justifient jamais leurs choix de départ.

Donc, Angkor Vat, Nazca, Gizeh, autant de civilisations brillantes et qui n’ont pourtant AUCUN rapport les unes avec les autres, et même pas celui du temps vu que les pyramides de Gizeh ont été construites au IIIe millénaire avant J.-C. ; les géoglyphes de Nazca au Ier, et Angkor Vat au XIIe siècle après. Difficile de trouver plus grand écart que ça entre chaque site!

01:43:29 « mesurons maintenant en système métrique, comme on l’a fait avec la Grande Pyramide… la distance île de Pâques- Gizeh: dix mille fois le nombre d’or ou encore un quart de tour de la terre multiplié par le nombre d’or »

Mais POURQUOI LE MÈTRE BON SANG ?!

Ça n’a aucun foutu sens, vous décidez dés le début d’utiliser le mètre pour essayer de le retrouver plus tard et ainsi prouver que « ils » l’ont inventé ?! Il n’y a aucune raison valable d’utiliser cette mesure-là plutôt qu’une autre!

Surtout que vous nous faites tout un pataquès sur la coudée royale égyptienne, alors pourquoi vous y mettez le mètre? D’ailleurs, vous n’avez toujours aucune explication à l’utilité d’utiliser deux unités de mesures pour compliquer absurdement le chantier de tous ces machins au lieu d’une seule ?!

Ah mais tiens, pour une fois ils se donnent la peine de montrer leurs chiffres! Regardez:

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De Gizeh à l’île de Pâques donc, c’est censé faire 16 180 kilomètres? C’est marrant, moi j’obtiens ça:

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… soit vingt kilomètres d’erreur par rapport à leur calcul, et ce, je le rappelle, toujours à condition de prendre les points donnés par Google Maps et pas des points de géoréférencement, ce qu’aurait commencé par faire n’importe quel cartographe digne de ce nom sur Terre!

Soit une erreur, soit un bon gros mensonge qui s’ajoute à tous les autres. En tout cas, toujours est-il que cette distance n’est absolument PAS égale à dix mille fois (pourquoi 10 000 et pas un million d’ailleurs, allez savoir, ça non plus ça n’est pas justifié) le nombre d’or.

« … ou encore, un quart de tour de la Terre multiplié par le nombre d’or »

Encore et toujours faux puisque, la circonférence de la Terre c’est 40 075 km, soit 10 018,75 pour un quart de cette valeur, et si tu la multiplie par ce putain de nombre d’or dont on ne sait toujours pas ce qu’il fout ici, ça fait?

16210,3375 kilomètres. Donc encore moins exact que le résultat précédent.

Ah tiens, pour la blague, si on traduisait les mêmes résultats mais en coudées royales égyptiennes, comme on devrait le faire si ces abrutis étaient cohérents avec leur propre film d’un chapitre à l’autre ?

La coudée royale n’était pas fixe, mais on va prendre ici  52,5 cm comme valeur de base, soit sa valeur estimée la plus probable au Nouvel Empire.

16 180 kilomètres, ça ferait alors… 30 901 451 coudées! C’est con, ça ne voudrait alors plus rien dire du tout! Tiens, Angkor Vat – Mohenjo-Daro, ça fait combien en unités d’australopithèques qui ne pouvaient pas faire une poterie sans l’aide des Zanciens Bâtisseurs® ? 7 666 157 coudées ! Et ainsi de suite.

On se demande pourquoi ils ont pris le système métrique, tiens.

01:43:54 « jusqu’en 2012, Google Earth donnait 16 179 km de distance entre les deux. Aujourd’hui, ils annoncent 16 168 km. La raison est simple: le mode de calcul a changé; donc selon le mode employé, le résultat peut différer »

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Mais c’est à peine croyable! Non seulement ils vous avouent en direct que leurs calculs sont faux et que leurs rapports le sont aussi, mais en plus ils justifient ça avec l’excuse la plus bidon qu’on puisse imaginer!

Le « mode de calcul » a changé ?! Ça sort littéralement de nulle part, Google n’a jamais mis à jour son outil de calcul de distance dans Earth et ce depuis sa sortie !

Non seulement ils mentent là-dessus, mais ils mentent encore au sujet des cartes qu’ils utilisent! Parce que comme ça a été expliqué ici par Irna et Gollum Illuminati ; quel que soit le modèle de projection cartographique que vous utilisez, le résultat n’a jamais été et n’est toujours pas celui que brandissent les neuneus de BAM !

 « Si, comme Google Maps, l’on se base sur le modèle sphérique (rayon moyen de la Terre), cela nous donne : 16160.9994 km

Si, comme Google Earth, l’on part sur le modèle ellipsoïdal WGS 84, on obtient :16167,7440 km »

Et si on épluche tous les autres modes?! Ah bah non, ça ne marche toujours pas:

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Deux en un, donc: ni Google Maps ni Google Earth n’ont donné 16 180 km de distance entre Gizeh et l’île de Pâques, et ni l’un ni l’autre n’a changé de « mode de calcul ».

Mais attendez, c’est encore pire à la phrase suivante!

01:44:10 « …mais soyons sérieux: même à 20 kilomètres près, trouver une île positionnée sur cette équateur incliné relève presque du miracle »

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Désolé mais non, « soyons sérieux » n’est pas un argument, et votre miracle, ça s’appelle « élargir ledit équateur à plus de 100 bornes pour parvenir à englober le plus possible de sites historiques« ! C’est pas un miracle, ça s’appelle prendre son auditoire pour des cons, un sport dans lequel vous avez gagné l’or depuis la publication de La Révélation des Pyramides!

Et de toutes façons, comment cette foutue île pourrait ne PAS être positionnée sur cet équateur alors que c’est de là que vous le faites partir pour aller jusqu’à Gizeh?

01:44:22 « c’est lorsqu’on a vérifié cette distance sur place avec l’application Maps.me pour smartphone, et en prenant pour point de départ les coordonnées GPS de la Grande Pyramide de Gizeh que nous avons pu valider une nouvelle découverte de Jim Harrison: le point indiquant précisément 16 180 kilomètres se trouve au centre d’un triangle formé par trois points remarquables de cette île: les deux sommets les plus élevés, Terevaka et Poike, et le centre du cratère de Rano Kao »

Aaah. Voilà qui devient intéressant; parce que pour la première fois, ils se soucient enfin de placer des coordonnées précises à partir desquelles ils vont faire leurs calculs, ce que peut faire absolument n’importe quel GPS bas de gamme, un gadget certainement hors de portée de leur budget pharaonique, les pauvres choux.

Sauf que même comme ça, ils arrivent à patauger dans la semoule: déjà, s’ils ont les capacités cognitives suffisantes pour placer ces points, pourquoi ils ne le font maintenant et pas pour TOUS leurs calculs de distances précédents, si ce n’est pas pour mieux mentir éhontément sur leurs résultats?

Ensuite, c’est pas dommage de préciser que vous partez de « la grande pyramide de Gizeh », mais ça ne veut toujours rien dire: vous partez d’où exactement, de la porte  ? Du sommet ? Du temple funéraire de Khéops ? D’un des angles de la pyramide ? Et pourquoi celui-là ? Oui, je suis un casse-burnes, mais c’est vous qui affirmez pompeusement que le point indique « précisément » 16 180 kilomètres, alors vous avez intérêt à vous soucier de ladite précision, sinon votre calcul est aux fraises.

Ensuite, on se demande pourquoi, d’un coup, ce sont les trois montagnes de l’île de Pâques qui deviennent des points de référence avec le joli bidonnage géométrique qu’ils nous présentent, mais on va y revenir dans un instant ;

Mais le plus beau, c’est que, qu’est-ce que ça donne, si on vérifie et qu’on allonge ce trait à 16 180 précisément en partant de la pyramide de Khéops ?

16180.JPG

Ah bah merde! Ils savaient nager, vos Anciens Bâtisseurs® ?

LEPLAAAAN.jpg

(NDA: Il va de soi que je vous invite à vérifier ça vous-même tout de suite dans Google Maps si vous ne me croyez pas)

Donc… encore un mensonge sur la liste.

« …et ce triangle est plus que particulier; ces deux côtés égaux forme un angle de 108 degrés c’est la portion du pentagone doré des compagnons, liée au nombre d’or »

DONC. Qu’est-ce viennent faire là-dedans le sommet des trois montagnes de l’île de Pâques (pourquoi ça et pas les centaines de statues moaï qui sont soi-disant impossibles à bouger et à fabriquer d’après vous)?

8.JPG

Surtout que sur cette jolie image bien bidonnée, vous présentez ça comme un triangle équilatéral alors que si on vérifie, non seulement les distances ne fonctionnent encore pas:

Rano Kau Terevaka: 12,4 km

Poike- Terevaka: 12,6 km

… mais surtout, vous ne pouvez obtenir ce résultat vaguement significatif qu’à la condition de caler votre point sud-ouest « au milieu » d’un cratère (qui n’est même pas circulaire d’ailleurs, du coup allez me trouver un milieu qui ne soit pas estimé au méga-pif) alors que si on suit votre logique, le troisième point devrait être au sommet de la montagne comme les deux premiers et pas changer d’extrême pour conforter votre résultat prévu d’avance!!

Seulement voilà, si on suit un minimum de logique, ça donne ça:

ranokau.JPG

… les distances ne sont plus bonnes, l’angle non plus évidemment, et leur triangle ne peut même plus épater un aveugle! Parce que oui, encOCOOOoooOOoooOOre une fois, c’est la seule et unique putain de fonction de ce que vous voyez à l’écran: afficher une suite de formes géométriques (triangle + pentagramme) à l’air vaguement mystérieuse pour faire croire qu’on a découvert quelque chose de formidable alors que c’est juste complètement idiot et JAMAIS justifié!

J’arrête là, où j’enfonce le couteau dans la plaie jusqu’à vous demander d’où vous sortez ce rapport avec les Compagnons du devoir qui n’ont jamais foutu les pieds sur cette île?

« Comment est-ce possible ? Il est évident que ces volcans n’ont pas été construits »

Même pour eux, ça ferait trop. Comment expliquer ça, donc ?

9.JPG

01:45:15 « c’est très simple: les bâtisseurs de Gizeh ont dû positionner ce site en fonction de l’île de Pâques qu’il devaient nécessairement connaître, tout comme le système métrique »

144.jpg

Une nécessité que vous inventez complètement, comme le reste: absolument RIEN ne prouve que les Égyptiens n’étaient pas les bâtisseurs des pyramides, encore moins que RIEN ne prouve qu’ils connaissaient l’existence de cette île (qui ne pouvait même pas exister dans la représentation qu’ils se faisaient du monde, en plus), et toujours RIEN qui prouve qu’ils connaissaient le système métrique!

Tout ça n’est qu’une énorme assertion sortant littéralement de nulle part et la véritable explication du choix du site de Gizeh, c’est 1/ que les nécropoles égyptiennes étaient systématiquement construites sur la rive gauche du Nil, qui avait traditionnellement le rôle du monde des morts, en opposition à la rive droite qui était considérée comme le monde des vivants, et 2/ parce que le plateau de Gizeh avait non seulement des bancs de calcaire exploitable à proximité pour y aménager une carrière d’extraction, mais aussi un accès facile au fleuve en y aménageant le port en contrebas.

01:45:30« un géologue du privé, qui ne court pas après les honneurs m’a fait part de ses étonnantes constatations tout en s’estimant humblement incapable d’en tirer seul toutes les conclusions »

Pourquoi préciser qu’il ne court pas après les honneurs? Est-ce que c’est censé le justifier?

Allez savoir. Bref, leur nouvel informateur secret, qui visiblement, sait lire une page Wikipédia contrairement à l’équipe du film, leur a dit que l’île de Pâques est un point chaud géologique. C’est à dire, une région où le magma brûlant se concentre sous le manteau terrestre, et parvient à remonter en percant les couches supérieures des plaques tectoniques de la Terre. Ces points sont effectivement fixes et, les plaques ayant tendance à bouger, c’est ce qui forme les chaînes de volcans au fil des millions d’années qui s’écoulent.

Et donc:

« il y a des millions d’années, il n’est pas certain que l’île de Pâques aie pu se situer au-dessus de ce point »

Hein? Attendez, pourquoi vous voulez que l’île de Pâques se soit située au-dessus de ce truc alors qu’il y a des millions d’années, l’île de Pâques n’existait pas ?

Oui, parce que cette île est une île volcanique: elle a été créée suite aux éruptions consécutives à la présence de ce point chaud, à quelques kilomètres sous le manteau terrestre.

Les monts Terevaka, Poike et Rano Kao sont les trois cratères d’où les éruptions ont jailli et rejeté des millions de tonnes de lave et de roches, ce qui a créé l’île en lui donnant cette forme de triangle: les terres basses sont autant de « ponts » formés par les rejets volcaniques.

D’après le Journal of Petrology de l’université d’Oxford, l’île se serait formée au cours des derniers 750 000 ans et la dernière éruption remonterait à plus de 100 000 ans.

Donc, erreur ou mensonge de leur part ? Difficile de trancher; mais ici encore, c’est une question dont ils auraient trouvé la réponse en moins de dix minutes s’ils s’étaient donné la peine de faire quelques recherches en géologie.

Et le même informateur leur aurait dit que, ô surprise, « tous les sites alignés sur ce grand cercle se situent sur des points de discontinuités » de la Terre, c’est-a-dire sur les frontières des immenses plaques tectoniques!

« il y a évidemment d’autres points de discontinuité partout sur la Terre, mais important c’est que chaque site de ce grand cercle se trouve précisément sur un point de discontinuité »

Eh bien, on va vérifier ça illico! ALORS:

L’île de Pâques? Elle se situe sur la frontière entre la plaque de Nazca et celle du Pacifique. Jusque là, on est bons.

Ensuite, vient la ribambelle de sites incas: les lignes de Nazca, le Macchu Picchu, Ollantaytambo, Cuzco, Naupa Iglesia et Sacsayhuaman, tous situés grosso modo dans le même coin à condition qu’on y regarde pas de trop prés, et effectivement sujets aux séismes.

Sauf que c’est un poil plus compliqué que ça: primo, à cet endroit, vous vous trouvez sur une des frontières de la gigantesque ceinture de feu du Pacifique: c’est une longue, trés longue, HYPER LONGUE succession de volcans (les trois quarts des volcans terrestres, en fait), qui commence en Nouvelle-Zélande et qui fait le tour de l’intégralité de l’océan Pacifique, via l’Océanie, le Japon, la Sibérie, l’Amérique du Nord et jusqu’au terme du continent sud-américain. Cette ceinture rassemble une énorme quantité de volcans parce que l’activité sismique y est particulièrement intense, en raison du jeu de quilles que s’y livrent les plaques tectoniques locales: la Pacifique, la Nazca et la Cocos.

Là où je veux en venir, c’est qu’on trouve des zones à haute activité volcanique et sismique sur presque tout le pourtour de cette ceinture (demandez aux Japonais ce qu’ils en pensent), donc ça n’a rien d’exclusif aux Incas, ni aujourd’hui ni avant.

Secundo, cette région est régulièrement sujette aux séismes à cause de sa proximité avec la frontière entre les plaques de Nazca et sud-américaines, sauf que ladite frontière passe bien au large du continent, dans les fonds océaniques. Les géoglyphes de Nazca sont les plus proches et ils sont situés à 300 kilomètres de cette ligne, et plus ou moins le double pour tous les autres ! Pourtant, ils se justifient complètement à l’arrache en prétendant que dans le cas d’une frontière océanique, les points en question sont construit « sur les côtes, au plus près », ce qui n’est visiblement pas le cas du tout avec un seul d’entre eux qui est placé sur les côtes ! Alors, va falloir m’expliquer ce que vous entendez exactement par « précisément situé sur », parce que faute de critères rigoureux encore une fois, eh bien, votre affirmation est fausse : ces sites sont dans une région sujette aux séismes mais ils ne sont pas situés « précisément sur une zone de discontinuité ».

Ensuite? Tassili N’ajjer?

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Ah bah merde, cette fois on est carrément en plein milieu de la plaque africaine! Donc, c’est encore faux.

L’oasis de Siwa ? Même problème, c’est encore faux.

Gizeh ? Eh bien, même problème que dans les Andes: la frontière entre la plaque Arabique et la plaque Africaine passe devant Charm-el-Cheik pour s’engouffrer dans le golfe d’Aqaba, et c’est à plus de 400 bornes de Gizeh; et ce même si la région est effectivement sujette aux séismes (c’est d’ailleurs suite à l’un d’entre eux que la pyramide de Khéops a été scalpée de son revêtement pour reconstruire le Caire).

Pétra ? Ah, là, ça a l’air de marcher: c’est situé -en gros- sur la frontière ouest de la plaque Arabique.

Ur ? Aïe, ça ne fonctionne pas non plus, c’est au milieu de la même plaque!

Bon… Persépolis? Non plus ! Le site historique de la cité est en plein dans les montagnes du Zagros, à plus de 200 kilomètres de la côte et sur la frontière entre les plaques arabiques et eurasiatiques! On fait comment du coup, on admet une méga-zone de tolérance pour que ça rentre dans leur définition? En tout cas, une fois de plus la précision des anciens est complètement aux fraises.

Et Mohenjo Daro ? Là, oui, c’est sur la frontière, toujours pas exactement au-dessus mais dans la zone de friction entre deux plaques, donc sujette aux séismes.

Khajuraho ? A plus de 540 bornes de la frontière entre les plaques indienne et eurasiatiques !

Pyay ? 170 kilomètres ! Sukhotaï ? 300 ! Angkor Vat et Preah Vihear ? C’est encore pire, c’est en plein milieu de la péninsule du sud-est asiatique, à plus de 700 kilomètres d’une limite de plaque tectonique !

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Et enfin Aneytium et ses ruines de missions catholiques que ces bouffons ont pris pour un temple mégalithique atlante ? C’est dans les îles du Vanuatu, et à la frontière entre la plaque australienne et celle des Nouvelles-Hébrides, composante de la grande du Pacifique. Difficile de dire où passe la ligne à cet endroit vu la profondeur des océans, mais à la méga-louche, on va dire que c’est bon.

Bref, si on fait le total et qu’on part du principe que tout ce bordel a du sens, alors ça fait seulement 4 sites sur 20 qui sont situés plus ou moins grossièrement sur ces points de discontinuité, donc là encore une fois, vous mentez.

« …ce géologue ne s’explique pas pourquoi on a construit des temples aux endroits où ça a justement le plus de chances de s’écrouler alors qu’à quelques kilomètres de là ça aurait été beaucoup plus sûr »

Mais il est complètement con, votre géologue! C’est encore faux, on a pas construit des temples aux endroits où c’est le plus instable, on les a construit absolument PARTOUT sur la Terre !

Et comme vous ne relevez que ceux qui sont situés sous votre équateur à la con, forcément ça a l’air d’être un truc complètement dingue ! Sauf que si on fait l’inventaire des « temples » qui répondent à vos critères, j’ai nommé « c’est vieux » et « c’est en gros cailloux », on en trouve à ne plus savoir quoi en faire !

Le Menelaïon par exemple, construit en gros blocs mais absolument pas situé sur votre ligne!

Ou encore le temple de Mercure situé sur le puy de Dôme, chez nous!

Ou les temples de Mnajdra à Malte, tout en gros-blocs-assemblés-sans-ciment-précision-trop-dingo !

Ou les statues mégalithiques de San Agustin, en Colombie !

Ou plus simplement le site de Gobekli Tepe, qui répond parfaitement à vos critères et avec lequel vous vous écoutiez parler tout à l’heure, et que vous vous gardez bien de mentionner parce qu’il est à plus de 700 kilomètres de la fameuse ligne!

Vous en trouverez des dizaines d’autres ici et ici, comme quoi dés qu’on arrête de niquer la logique on ne trouve plus aucune de ces autoroutes aliens !

Et ensuite, c’est le retour de leur pôle nord imaginaire en Colombie Britannique.

Vous vous rappelez? En 2012, ils plaçaient donc le pôle nord théorique terrestre à cet endroit:

Un pôle nord complètement fantasmé je le rappelle, et qui aurait été relevé par Francis Mazières (on y revient finalement), d’après eux probablement à travers d’anciennes traditions ésotériques ! Vous voulez dire que les sociétés du passé auraient TOUTES connu la présence d’un pôle nord sur une planète que la quasi-totalité d’entre elles n’imaginaient même pas ronde, et ce ajouté à la fonction magnétique dudit pôle, fonction que personne ne connaissait ni n’utilisait à l’époque?!

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01:47: 50 « comme tout groupe humain, le milieu ésotérique n’est pas exempt de travers idéologiques, mais ce n’est pas pour autant qu’il faille négliger des  informations, à plus forte raison quand elles pourraient résonner avec celles de la science moderne »

Gnégnégné-l’ésotérisme-faut-pas-le-rejeter-gnégnégné-les-mythes-quand-même-hein, bordel mais c’est affligeant ! Vous êtes sérieux ? Depuis quand les mythes sont assimilables à de la recherche scientifique ! C’est absurde, tout ce que vous faites là c’est essayer de justifier que vous prenez des contes au pied de la lettre pour faire votre film ! Il n’y a ni recherche, ni argument concret ni preuve de quoi que ce soit là-dedans ! C’est quoi cette déontologie à géométrie variable ?!

Le temps de citer la découverte du champ magnétique terrestre par l’anglais William Gilbert en 1600 ; et c’est l’heure de l’intervenant en carton suivant :

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J’ai nommé I.S. Stewart, avec la première citation de sources de toute l’histoire de LRDP :

11.JPG

Lequel se serait demandé « … pourquoi les Grecs anciens auraient construit des temples sacrés à des endroits sujets à d’importances secousses sismiques« !

Ce qui, là encore est un raisonnement complètement stupide parce que des secousses sismiques, il y en a absolument PARTOUT sur la Terre!

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… donc à moins de vouloir bâtir 90% des civilisations du globe en plein milieu des déserts glacés ou torrides, il a bien fallu s’en accommoder, des séismes!

01:48:31 « des journalistes se sont demandé un peu légèrement si les anciens grecs vouaient un culte aux tremblements de terre. Vous savez, les cultes, les dieux, tout le  folklore de nos anciens en tenue légère »

Ha tiens, ça faisait longtemps qu’ils n’avaient pas craché gratuitement sur le polythéisme antique: c’est un dénigrement gratuit qui ne contient aucun argument.

01:48:58 « …demandez à un ingénieur en génie civil : un assemblage polygonal donc non périodique, résiste mieux aux séismes que nos murs modernes fait avec des briques de même taille. Mais on constate qu’ici aussi sur des zones sismique, on a construit de manière antisismique »

Probablement leur plus gros sophisme et celui qu’ils répètent en boucle depuis huit ans : quand on veut construire DURABLE, on construit en dur. Du coup oui, c’est antisismique ! C’est complètement con, moi aussi je peux en trouver des effets secondaires chelous, par exemple la pierre résiste bien à la pluie ! Du coup, tous les sites historiques que vous citez ont été conçus pour résister à la flotte, j’ai raison T’ENTENDS §§

Ton « ingénieur en génie civil » construit avec les méthodes de son temps, bougre de gourdasse! De nos jours, ce qui prime dans les appels d’offre de chantier de construction, c’est la rapidité et l’économie de moyens! Du coup, oui, aucun HLM n’est construit en grosses pierres massives, parce que ça ferait exploser le budget alors qu’en utilisant des parpaings et du ciment, on fait le même boulot vite et bien, et quand il est nécessaire de prévoir une sécurité parasismique, de nos jours on a développé d’autres techniques, genre ça :

… un système de fondations reposant sur l’utilisation d’isolants et de semelles intermédiaires entre le sol et la structure du bâtiment !

Ce que je veux dire par là, c’est qu’au-delà du côté parasismique, la principale utilité de ces constructions c’est surtout de durer, en résistant aux séismes effectivement mais d’abord aux intempéries, aux dégradations humaines ou tout simplement au passage du temps, ce qu’on fait beaucoup plus difficilement toutes les cahutes de paysans du monde, raison pour laquelle on est obligés de faire des sondages et des fouilles archéologiques pour en retrouver les traces. Alors, contrairement à ce qu’ils essayent de faire dire à ces sites mégalithiques, ça n’a pas été conçu uniquement pour résister aux tremblements de terre!

Bon, bref, pendant que je m’époumonais, ils ont à nouveau enchaîné des plans de tout un tas de sites et ils reviennent -encore- à Gizeh.

01:49:56  « on peut bien évidemment continuer de penser que la seule raison d’être d’un tel édifice était la glorification d’un dieu et de son représentant terrestre le despotique et mégalomane Khéops, selon Hérodote »

Aaah, mais que ce putain de mensonge peut m’écœurer. Je le répéterai autant de fois que ça sera nécessaire:

1/ Hérodote n’a rien à foutre là-dedans à part dans VOS têtes.

2/ Ça fait belle lurette que l’archéologie a prouvé que ce sont bien les Égyptiens qui ont bâti les pyramides.
3/ Vous n’avez absolument rien qui prouve que le point précédent est faux et pire, qui prouve que la fonction des pyramides était autre que funéraire, et c’est ça qui vous emmerde!

L’absence de preuves, ça n’est PAS une preuve.

Et ensuite:

« Gizeh est à 72° de longitude d’Angkor Vat », d’après Graham Hancock.

Attends, là du coup on passe aux degrés sans crier gare ? Pourquoi ?

Ça n’est pas suffisant d’attribuer le mètre à des civilisations qui ne le connaissaient pas, maintenant vous décrétez qu’ils connaissaient et utilisaient un système de représentations du monde qui n’a été inventé qu’à l’Antiquité avec Ptolémée ?!

Et d’ailleurs, qu’est-ce que c’est censé vouloir dire, 72 degrés? Ils font un gros plan dessus, avec une musique dramatique que je vous épargne:

14.JPG

Ça veut dire quoi ?! C’est le multiple de quoi, ce chiffre ? C’est un numéro du loto ? Une constellation ? Un autre de vos calculs à la con entre le périmètre d’un volcan et la température d’un méridien ?

Tant pis, on ne le saura pas, la caméra est déjà partie pour Angkor Vat, comme ça. Démerdez-vous, tout ce qu’il faut retenir, c’est que l’angle entre ces deux sites est de 72 degrés, et donc que c’est incroyable, parce que voilà, c’est incroyable.

Et devinez quoi, c’est encore FAUX!

L’angle entre deux points sur une carte, ça se calcule comme ceci, et comme vous pouvez le voir sur ce site; en réalité l’angle entre ces deux sites est de plus de 86 degrés, soit 14 degrés de différence!

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Donc, Angkor Vat, et on retrouve tout de suite Érik Gonthier dans son rôle de pot de fleurs décoratif, encore en train de faire semblant de mesurer des trucs devant des murs moches.

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01:52:10 « on n’est pas dans un positionnement des blocs aléatoire ça c’est clair »

… probablement parce que d’ordinaire, d’après ce génie, les maçons antiques entassaient à l’arrache des cailloux et ne se préoccupaient du résultat que s’il passait la nuit, mais bref : ils s’étonnent parce que les blocs ont des formes particulières et symétriques, ce qui leur permet d’adhérer façon puzzle entre eux :

Et donc, ben forcément, c’est de l’antisismie (la fameuse).

01:52:41 « un système particulier d’ancrage des blocs »

UN système? Vous rigolez? L’assemblage en queues d’arondes, c’est la solution la plus évidente pour tout artisan de la pierre pour faire tenir des pierres ensemble. C’est le B.A.B.A de tout maçon et en plus, aucune des images que vous montrez ne ressemble précisément à la précédente, ce qui devrait pourtant être le cas si tous ces sites avaient été bâtis par la même super-civilisation comme vous le prétendez:

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Mais pour finir cet article, j’ai gardé le meilleur pour la fin, le mensonge le plus abrutissant de toute cette séquence, et asséné avec un aplomb qui force le respect par Graham Hancock et son front stratosphérique:

« Même le nom, Angkor, a une signification en égyptien ancien, Angkor veut dire « la vie vers Horus » 

16.JPG

Mais QUOOOOOOOOOIIIIIIIIIIII?!?

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C’est complètement faux, Angkor Vat, c’est du khmer et ça veut dire « le grand palais aux monastères »! Angkor désigne une résidence royale et wat, un temple! D’ailleurs, en Asie du sud-est les wat désignent des temples variés!

 Comment c’est possible de dire quelque chose d’aussi faux aussi effrontément, ça me dépasse. Ai-je besoin de préciser qu’il n’y a aucune preuve matérielle du plus petit rattachement à Horus ou à l’Égypte dans tout ce temple ?!

Allez, à la prochaine!

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COMPTEUR :

Sophismes : 46 + 14

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Victimisations : 4

Dénigrements:  8+1

Méthodologie foireuse: 17+8

Bibliographie :

 

Terry L. Hunt et Carl P. Lipo, Late Colonization of Easter Island , Science, no 311, 2006.

Karsten M. Haase, Peter Stoffers et C. Dieter Garbe-Schoneberg, The Petrogenetic Evolution of Lavas from Easter Island and Neighbouring Seamounts, Near-ridge Hotspot Volcanoes in theSE Pacific », Journal of Petrology, Oxford University Press,‎ 1997.

Eugène Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l’architecture française du xie au xvie siècle, Éditions BANCE — MOREL, 1854.

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5 réflexions au sujet de « Bâtisseurs de l’Ancien Monde, épisode IX »

  1. c’est pourtant évident: leur équateur est penché à 30° pasque 6×30=180 (on a pourtant bien vu dans LRDP qu’il fallait diviser le cercle par 6) et il fait 100km de large car 1m = 100cm (là aussi on a vu dans LRDP qu’ils connaissaient le mètre … faut suivre un peu)

    et pour le prouver je citerais 2 grands philosophes/chercheurs français bien connus: « nous ne voyons pas d’autre explication »

    (oui la réf est vieille ^ç^)

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  2. Une erreur là : « l’angle entre ces deux sites est de plus de 86 degrés, soit 14 degrés de différence ». Attention à « bearing », c’est le cap, c’est à dire l’angle par rapport au nord. Angkor Gizeh, 7629 km sur Google maps c’est environ 68°.

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