L’incroyable technologie de l’ANKH, partie II

Nous disions donc !

Nous disions que Julie Couvreur affirmait avec aplomb que les anciens Égyptiens se sont transmis le secret de l’électricité, perdu on ne sait comment, et que l’ankh en est une preuve. En effet, il n’est pas un symbole ésotérique et religieux, mais un schéma de diode, faut l’savoir hein, et de toutes façons, tout cette histoire est forcément vraie, puisque c’est basé sur les théories d’Edgar Cayce, un médium américain qui a prédit tout ce baratin dans d’obscurs délires cocaïnés.

8/ 7:41 « Cayce affirmait qu’un important échantillonnage de matériel et de moyen de communication électrique datant de l’époque atlante était enfoui dans le désert de Gobi. Lorsque l’Atlantide sombra, des groupes de survivants trouvèrent refuge en divers endroits du globe, notamment en Égypte, amenant avec eux un savoir avancé dans de nombreux domaines, c’est la raison pour laquelle la civilisation égyptienne semble sortie de nulle part et déclina au fil des millénaires. Enfoui profondément, l’héritage fut transformé en secret et petit à petit le peuple oublia le sens des symboles« 

Aaaaah, mais stop, stop, STOP ! C’est ChatGPT qui a écrit ce monceau de conneries ?!

On dirait une mauvaise fan-fiction de Battlestar Galactica ! Et vous vous plaignez ensuite que personne ne vous prend au sérieux dans le monde scientifique ?!

Je serais ravi d’apporter une nouvelle fois la preuve que les pyramidiots sont de gros naïfs prenant leurs désirs pour des réalités et que ces pseudo-machines atlantes n’en sont pas, mais c’est impossible, parce qu’il n’y a rien a débunker : tout ça ne se base QUE sur les déclarations d’un médium probablement défoncé au crack il y a un siècle ! Vous pourriez lire ce genre de trucs dans l’horoscope du Télé Z de n’importe quel Intermarché, ça aura la même valeur, c’est n’importe quoi !

C’est très lyrique, mais c’est quand même n’importe quoi; et d’ailleurs, qu’est-ce que ça veut dire, un « échantillonnage de matériel » ?! On parle de quoi là, d’armes ? De machines de téléportation ? D’un frigo intelligent ?! Et pourquoi avoir été le cacher alors que ces machines les auraient probablement aidés à rebâtir leur civilisation ?? Je sais que j’ai déjà dit ça dans d’autres articles, mais c’est un écueil de logique qui revient constamment chez les pyramidiots, c’est que leurs complots sont complètement débiles : a quoi ça peut bien servir d’aller cacher un tel trésor -ou un code, ou une mesure, ou l’avertissement d’une catastrophe planétaire- alors que l’intérêt dudit objet ou du message est au contraire qu’il profite à tout le monde et immédiatement ?

Et POURQUOI avoir été mettre tout ce bazar dans le désert de Gobi ?! C’est un immense territoire qui s’étend sur le nord de la Chine et le sud de la Mongolie; c’est à 2000 kilomètres des plus proches rives du Pacifique, presque 4000 de l’océan Indien et 10 000 de l’Atlantique ! Vous voulez bien me dire pourquoi des réfugiés climatiques auraient fait un chemin aussi absurdement long pour aller enterrer un trésor dont ils avaient désespérément besoin après avoir vu leur propre civilisation s’effondrer ?!

9/ 8:39 « Afin de continuer l’enquête, l’Ankh fut soumis à une expérimentation, l’effet Lichtenberg« , du nom du physicien teuton qui lui donna son nom. Et attention, on sent qu’ici, le cahier des charges de la vidéo mentionnait qu’il fallait caser un maximum de mots de plus de trois syllabes pour donner l’impression d’un raisonnement plus poussé : « ses effets démontrent l’organisation électromagnétique non lumineuse conduisant autour des éléments et nous dévoilent des processus complexes de charges bipolaires par l’intermédiaire d’un support électrostatique qui garde ses traces et les noircit artificiellement« .


Et du coup : « appliqué à l’Ankh, le résultat est assez spectaculaire; on remarque cette poussée vers le bas donnant l’impression d’un passage« . C’est en voyant ce truc que Guy Gruais aurait fait tout naturellement le rapprochement avec… une diode électrique !

Un rapprochement aussi bancal que les précédents, surtout quand on sait que le symbole électrique de la diode est dû au physicien américain William Shockley qui l’a utilisé à partir de 1952; ça n’a donc aucun rapport avec l’ankh qui existait déjà depuis des milliers d’années quand l’idée lui est venue de dessiner ça !

DE PLUS; allez savoir d’où Julie tire cette illustration complètement pourrie à gauche, elle ne cite jamais ses sources, même si je suppose que ça doit venir du bouquin de Guy Gruais ? En attendant, comme vous savez faire une recherche documentaire de plus de 5 secondes contrairement à elle, il ne vous aura pas échappé que les figures de Lichtenberg ont des propriétés fractales, et se présentent sous la forme d’une arborescence :

… ce qui n’est pas le cas ici où ça ressemble à un tas de parmesan vaguement râpé au hasard autour d’un ankh ; et en parlant d’ankh, on ne sait pas non plus de quoi était constitué celui-là, sachant qu’il ne produira pas les mêmes effets selon si cet objet est fait de bois, de fer ou de vieilles croûtes de comté !

Et enfin, qu’est-ce que c’est que cette histoire de passage ?! On parle de quoi là, de la zone en arc de cercle sous l’extrémité inférieure de l’ankh ? Oui, il y a moins de traces à cet endroit-là, et alors ? Qu’est-ce que c’est censé vouloir dire, à part que vous ramez pour introduire du sensationnalisme là où il n’y en a pas ?


10/ Et comme les pyramidiots ne font de recherches qu’après avoir trouvé de conclusions, eh bien Gruais se serait mis en tête d’éplucher on ne sait combien de textes hiéroglyphiques et de bas-reliefs égyptiens, jusqu’à tomber sur ça, issu du livre des Morts, le livre d’Ani :

Un papyrus qui serait « daté de 1420 avant J.-C« , une erreur de plus, parce que les objets issus de la tombe d’Ani sont datés de la XIXe dynastie, soit plus d’un siècle après. Soit dit en passant, outre ce superbe papyrus fort bien conservé, on y a aussi trouvé une herminette, une scie, une hache, des ciseaux, des couteaux, quelques objets certainement laissés par les annûnakis extraterrestres vu que les Égyptiens étaient trop primaires pour compter sur leurs doigts, comme nous le sachoyons tous.

Mais revenons aux choses écrites : ce papyrus et en particulier cette illustration, « dont l’auteur tira ses sources de documents très anciens« . Pardon ?!

Mais vous sortez ça d’où ?

Je serais ravi d’aller creuser dans d’éventuelles sources, mais il n’y en a toujours pas : vous êtes censé prendre ça pour argent comptant, cette illustration a donc été faite « à partir de documents très anciens« , qu’il s’agisse d’une révélation d’Amon en personne, du grand Skippy ou du Père Noël, on s’en tape !

Toujours sur cette illustration, pour Julie Plombier, les deux bras qui tiennent le soleil « pourraient être des antennes dirigées vers le soleil ou l’espace. Rappelons que les égyptiens ne représentaient que des choses concrètes« .

Pardon, mais c’est quoi ta définition de concret ? Quelque chose de matériel, de palpable ? Mais c’est complètement faux, n’importe quelle tombe égyptienne est couverte de bas-relief et de fresques arborant des représentations ésotériques ou mythologiques !

C’EST CONCRET CA POUR TOI ?

Et ça, c’est concret aussi ? Qu’est-ce qu’il faut en conclure du coup, que le dieu Horus descendait faire la chenille quand le pharaon Ramsès I voulait faire la fiesta dans son palais ?!


« La colonne, Djed, sur laquelle est posée, ne pourrait-elle pas être la pile pour l’alimentation rappelant la pile de Volta ? » . S’ensuit un long bla-bla assez convenu comme quoi ce signe se retrouve lui aussi un peu partout, et notamment dans la littérature religieuse associée au culte du dieu Ptah, divinité des artisans et architectes; sauf que « son appellation réelle est « colonne d’énergie », ce qui correspondrait avec notre perception« ; « la traduction du mot « Djed », stabilité et durée, correspond exactement aux qualités de base d’une pile » et « quant aux pied, support de la colonne souvent dessiné par alternance de traits horizontaux, il peut très bien s’apparenter à un condensateur« 
Vous devez avoir deviné où nous mène ce baratin : en fait, cette illustration qu’on a vue tout à l’heure, ça n’est pas du tout une scène religieuse (ça, c’est plutôt ce que le Complot® voudrait vous faire croire), c’est juste un schéma de montage d’une diode sur une pile-condensateur !

AAAAAAH, JE N’EN PEUX PLUS D’ENTENDRE DES IMBÉCILLITÉS PAREILLES !

Alors déjà, djed, le pilier-djed, ça n’a jamais été une pile électrique, et son étymologie ne s’en rapproche que dans la mesure où le mot latin pila signifie effectivement colonne; tout comme la première pile voltaïque a été fait en empilant des disques ! Mais ça s’arrête là !
Il n’a JAMAIS été question d’énergie électrique chez les égyptiens en utilisant ce symbole, mais à la rigueur d’énergie divine !

Parce que c’est ça que le djed représente : c’est la stabilité et accessoirement, la colonne vertébrale du corps humain, celle par laquelle l’énergie de la vie circule et c’est aussi comme ça que le dieu Osiris est souvent représenté. Mais Julie s’en moque, parce que son interprétation ne se repose que et uniquement que sur du « oui mais ça ressemble à ça donc ça peut être ça« , c’est complètement stupide ! Pourquoi ça ne serait pas un levier de vitesse pour un C15, à ce compte-là ?

Tous les symboles utilisés dans cette illustration ont déjà une signification et elle n’a rien à voir avec un schéma de montage qui n’aurait de toutes façons rien à faire au beau milieu d’une litanie funéraire à la gloire d’Osiris !

Le disque solaire, ici, est la représentation du dieu Rê, dont il est l’un des principaux attributs; le pilier djed et l’ankh sont, on l’a vu plus haut, deux qualités toujours associées aux dieux et qui représentent aussi des principes divins ! Les babouins sur les côtés s’inscrivent dans la même démarche que ces bras sortant de l’ankh, et que la position choisie pour les déesses Isis et Nephtys : agenouillées, et bras levés, légèrement fléchis : ce sont des signes de vénération et d’adoration dans l’art égyptien, et globalement cette image représente un hymne à la renaissance de Rê, chaque matin, après avoir traversé l’isfet pendant la nuit, et avec Apophis tentant d’arrêter sa course !

11/ Mais ce n’est pas fini ! Eh oui, parce que le même raisonnement foireux vient a être appliqué jusqu’au siège sur lequel les deux déesses posent leurs fesses, oui oui ! Car « si on bascule le dessin à la verticale, et qu’on oublie un instant la version précédente, on peut le soumettre à un technicien radio : il y verra le schéma d’un écouteur ou d’un haut-parleur avec les deux bobinages et leur noyau de fer reposant sur une membrane« .

Mais ??

C’est à vous rendre fou ! QUEL PUTAIN DE RAPPORT ENTRE LES DEUX ?! Il n’y a AUCUNE des pièces constituant le schéma du haut-parleur à droite qui se retrouve à gauche ! Ni l’aimant, ni le châssis, ni les câbles, ni le récepteur, ni le cône ni rien ni que dalle !

Quel « technicien radio » digne de ce nom va souscrire à cette interprétation complètement pétée, à moins d’être bourré comme un coing ?

Sachant qu’en plus, il faut pour cela « oublier la version précédente« , ce que vous ne justifiez pas, ET basculer ce hiéroglyphe à la verticale, ce que vous ne justifiez pas non plus ! Et ça pour obtenir une forme vaguement bombée qui ne ressemble toujours pas à ce à quoi Julie essaye de la rattacher !

D’ailleurs, pour elle, ça ne peut de toutes façons pas être un siège, parce que les personnages sont toujours « debout ou agenouillés« , ce qui est faux au passage, des personnages assis sur des chaises, on en trouve ; mais le problème, c’est que PERSONNE n’a jamais dit que ce truc était un siège ! Ca, c’est le signe de l’or !

Le pire, c’est qu’elle-même l’évoque : il s’agit du « signe d’or« , du hiéroglyphe mentionnant l’or, le métal divin par excellence !

On le retrouve sur la liste d’Alan Gardiner établie en 1927 et il se prononce néb ou nébou; et comme vous devez vous en douter, il ne s’agit pas d’un siège mais d’un collier doré, dont les extrémités pendent, et décoré d’épines ! Rien de très étonnant vu que ce métal précieux, considéré comme l’attribut des dieux, voir leur propre chair, était avant tout utilisé pour l’ornement et la bijouterie de très grand luxe.

Ici par exemple, on l’a aussi sur la cuve du sarcophage de Ramsès III, au Louvre :

12/ Ensuite, à 14:33, c’est le signe tyet qui est interprété n’importe comment : « on découvre le tracé exact d’une bobine d’oscillation nécessaires aux récepteurs. Si on le compare à une bobine réglable datant des années 50, on y voit une ressemblance parfaite avec le petit anneau, et les deux brins disponible pour le branchement du circuit récepteur« .


Bref, c’est le même baratin, tout colle, tout concorde et en particulier si vous vous êtes déjà mis en tête que ce truc est une bobine, un transistor ou une micropuce de T-1000.

Exactement comme pour la diode citée plus haut, Julie dresse des parallèles complètement stupides entre un symbole et un artefact manufacturé qui n’existait pas à l’époque jusqu’à preuve du contraire, par la seule force du « oui mais SI on suppose que ça sert à ça« , du « mais SI on met ça comme ça » et du « mais si on le retourne à 180 degrés et qu’on le jette dans le feu à la pleine lune en s’enroulant dans du jambon« . Et ce n’est même pas comme si les deux objets avaient au moins en commun exactement la même forme, parce qu’ici aussi, pour que ça colle, elle est contrainte d’ôter ou d’omettre des parties entières du dessin, sans jamais justifier pourquoi ! Ici par exemple, le support de sa soit-disante bobine n’existe pas sur le hiéroglyphe et inversement pour le pied sur lequel le tyet repose), et elle retire « l’enrobage » du hiéroglyphe gratuitement !

Et ça lui permet de dérouler le même discours affligeant qu’attendu, comme quoi il faut revoir notre histoiiiire, que les vestiges archéologiques ont laissé un pseudo-code d’une civilisation antédiluvienne-aux-connaissances-avancées-cachée-[insérer le champ lexical de Benjamin Gates] et gneugneugneu.

13/ Mais attendez, si cet amalgame complètement débile de pièces d’électroniques dont on a jamais retrouvé un seul exemplaire et que les égyptiens n’avaient de toute évidence aucun moyen de fabriquer, servait à recevoir, il fallait d’abord qu’il y aie émission quelque part ?

Hein ?

Eh bien n’en dites pas plus, parce que Julie Couvreur, elle a trouvé la réponse. Figurez-vous qu’en fait, les divinités égyptiennes devaient chanter le rock.

« On peut se demander si de l’autre côté il n’y avait pas émission radio. Pensons naturellement au micro […] A l’instar d’un artiste en scène, les dieux font de même avec leur bâton.« 


Je vous JURE que je n’ai rien rajouté : c’est ainsi que les bâtons, sceptres ou n’importe quoi de pointu qui est représenté dans les mains des personnages des bas-reliefs égyptiens sont interprétés comme… eh bien comme des micros. Carrément.
Vous aurez le droit d’aller vous chercher un verre, je ne vous en voudrait pas de picoler, à ce stade.

D’ailleurs, c’est l’évidence même que c’était un micro : regardez sur les décorations des pommeaux de ces bâtons, il y a des figures animales avec des oreilles immenses, ça veut bien dire que c’était fait pour brailler dedans, non ?!

Vous allez dire que je pousse le truc vraiment loin et que j’extrapole, mais MÊME PAS !


18:15 « cette tête est exprimée pour sa partie inférieure par une grande bouche et pour la partie supérieure par une grande oreille, dont la vocation est généralement de recevoir les sons une grande oreille donne bien l’idée d’une écoute d’un recueil de la voix pour la transmettre« 


OUI, CA A L’AIR DE PLUS EN PLUS DÉBILE, MAIS QU’EST-CE QUE J’Y PEUX ?!



Donc, tout ça se rejoint, car tous ces éléments se retrouvent d’une manière ou d’une autre, et d’ailleurs, regardez cette statue de Ptah, qui tient son fameux micro-diode-pile ! Et ne me demandez pas à quoi c’est censé servir, elle n’en sait rien non plus, ce qui ne l’empêche pas de pérorer sur le « nouveau regard que nous portons sur ces représentations« .

14/ Bref, c’est un vaste gloubi-boulga d’hypothèses toutes plus bancales les unes que les autres. Vous l’aurez compris, ça ne se base sur aucune étude, aucune découverte matérielle, aucune preuve tangible, par le moindre petit début d’ombre de commencement de soupçon de quelque chose qui dépasse le fantasme naïf d’un ado un peu attardé. On se demande comment une civilisation qui devait donc avoir inventé la radiophonie galérait autant pour transmettre les messages, à une époque où il fallait des semaines pour faire transiter les nouvelles d’un bout à l’autre du pays !

Pendant ce temps, Julie est occupée à conclure en empilant des images dans ce style-là :

Et en citant notamment le bouquin « La Caverne des Anciens » de T-Lobsang Rampa, qui parlerait de connaissances avancées anciennes, de caches de matériels, de trésors enfouis et blablabla, bref tout ce qui serait issu d’atlantes ou de « civilisations pré-égyptiennes » (oui, vous l’aurez compris mais n’allez pas leur parler de civilisations qui ont effectivement précédé les Égyptiens comme les Sumériens, ils ne savent même pas comment ça s’écrit).

Et c’est ainsi qu’elle conclut, en résumant tout ce laïus horripilant à 23:05 : « si pour une raison quelconque une société se retrouvait à l’état zéro, et qu un des rescapés vivent un nouvel âge de pierre découvre un vestige de technologie ainsi que son rapport avec une forme de communication ne sachant qu’on ferme et impressionné il y aurait une sorte de culte qui se prolongerait en symboles religieux personne n’en comprenant ni le fonctionnement ni l’origine« .

Et ça, Julie, ça n’a aucun putain de sens.
Déjà parce que cette notion de « société qui se retrouve à l’état zéro« , ça ne veut rien dire ; un nouvel âge de pierre non plus, et que si un savoir-faire est perdu, ça n’en fait pas un objet de culte pour autant !

Ah oui, là bien sûr, c’est particulier.

Blague à part, tout ce cirque démontre surtout que les pyramidiots ne sont pas seulement d’énormes blaireaux incapables de faire une recherche documentaire de quelques minutes mais qu’ils étaient aussi des cancres en cours d’histoire au lycée. On ne vit PAS dans un film; même pendant les périodes de pires catastrophes, aucune civilisation n’a jamais régressé à ce point-là, même les Aztèques ou les Minoens, qui ont pourtant salement morflé ! Il arrive que des savoirs se perdent bien sûr, ou que des pays entier se désertifient, mais tout est question d’échelle, et ça ne va jamais jusqu’à éradiquer 99% de la population et 100% du savoir et de la culture d’un peuple, encore moins d’une civilisation à laquelle on prête un développement aussi démentiellement avancé que celle-là !

Ah, et pour terminer sur une dernière évidence, c’était qui au fait, T-Lobsang Rampa ?


Un Anglais qui s’est fait connaître à partir des années 50 après avoir vraisemblablement mordu dans un grand pain de cocaïne, parce qu’il s’est mis à raconter à qui voulait l’entendre qu’il était la réincarnation d’un grand lama tibétain, qu’il avait des pouvoir de prescience et qu’il avait rencontré les dirigeants de plusieurs planètes extraterrestres !

Évidemment, aucune compétence que ce soit en histoire ou en archéologie ni même en sciences de manière générale; il a par contre été très vite accusé de charlatanisme et d’escroqueries. Les hippies qui sont survenus quelques années plus tard se sont par contre jetés sur ses écrits, qui ont largement contribué à populariser… le New Age !

En bref, consulter les bouquins de ce mec-là pour s’informer sur les civilisations antédiluviennes qui nous ont précédé, c’est comme demander à un sourd d’accorder votre guitare !

Quant à Julie Couvreur, eh bien, elle sera toujours égale à elle-même, c’est-a-dire dans le déni le plus absolu, tant que des hordes d’admirateurs benêts se succèderont dans les commentaires de ses vidéos pour la remercier de « rétablir la vérité« . C’est désespérant, mais au moins ça vous donne une illustration d’où est-ce que la désinformation et la bêtise peuvent mener.

A la prochaine !

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Bibliographie :

La tombe de Ramsès I-KV16, Osiris.net
Collections.louvre.fr
Britishmuseum.org/collection
GARDINER A, Egyptian Grammar: Being an Introduction to the Study of Hieroglyphs, Clarendon, 1927
WILKINSON R, Reading Egyptian Art: A Hieroglyphic Guide to Ancient Egyptian Painting and Sculpture, 1994.
KOLPAKTCHY G, Le livre des morts des anciens Égyptiens, J’ai Lu, 2009.
TONIC F, Les ampoules de Denderah : la mythologie de la création du monde, Pharaon-Mag, 2012
SCHNEPS L, Hieroglyphic Meaning of Egyptian Drawing and Sculpture.
PIO H, Baboons in Ancient Egyptian art : the significance of the baboon motif in the funerary art of the New Kingdom, Semanticscholar, 2018.
VERNUS P, De l’image au signe d’écriture, du signe d’écriture à l’image, de l’image au signe d’écriture : la ronde sémiotique de la civilisation pharaonique, Ecole Pratiques des hautes Etudes, 2016.

Une réflexion au sujet de « L’incroyable technologie de l’ANKH, partie II »

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